Massimo Renzo est conférencier en politique, philosophie et droit à la Dickson Poon School of Law au King’s College de Londres. Précédemment, il a été professeur associé de philosophie à l’Université de Warwick, and avant cela, conférencier à l’Université de York. Il a occupé le poste de professeur invité à l’Université nationale australienne, les Universités de Virginie et d’Arizona, le Centre pour l’éthique et les affaires publiques à l’Institut Murphy (Tulane University), et au Centre Osgoode Hall’s Nathanson pour les Droits humains transnationaux, le crime et la sécurité. Il est chercheur associé au Centre pour l’éthique de la guerre et de la paix à Stockholm, et le secrétaire honoraire de la Société pour la philosophie appliquée. Il est également un des éditeurs du journal Criminal Law and Philosophy. Il travail principalement sur la philosophie morale, légale et politique. Ses axes centraux de recherches s’alignent sur les problématiques de l’autorité politique, de la justice internationale et des fondations philosophiques du droit pénal.

Massimo Renzo is a lecturer in Politics, Philosophy & Law at the The Dickson Poon School of Law, King’s College London. Previously he was an Associate Professor of Philosophy at the University of Warwick and before that, a Lecturer at the University of York. He has held visiting appointments at the Australian National University, the universities of Virginia and Arizona, the Centre for Ethics and Public Affairs at the Murphy Institute (Tulane University) and Osgoode Hall’s Nathanson Centre for Transnational Human Rights, Crime & Security. He is an affiliated researcher at the Stockholm Centre for the Ethics of War & Peace and the Honorary Secretary of the Society for Applied Philosophy. He is also one of the editors of the journal Criminal Law and Philosophy. He works primarily in moral, legal and political philosophy. His main research interests are in the problems of political authority, international justice and the philosophical foundations of the criminal law.


Revolution and Intervention

Il est largement reconnu que l’interférence militaire avec la souveraineté d’un autre État n’est moralement permissible que dans le but d’arrêter les violations généralisées ou systématiques des droits humains, telles que les génocides, les purges ethniques, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. Les cas typiques incluent le génocide rwandais, les atrocités commises par Idi Amini en Ouganda, ou celles perpétrées par le Pakistan de l’Ouest pendant la guerre d’Indépendance du Bengladesh. Dans un même temps, il est communément admis qu’une révolution ayant pour but de détruire un régime tyrannique serait permissible même si les violations perpétrées par ce dit régime ne seraient pas de la magnitude de celles qui ont eu lieu au Rwanda ou en Ouganda. Cela suggère que, selon cette opinion classique, les conditions de permissivité de l’intervention humanitaire ne coïncident pas avec les conditions de permissivité d’une révolution. Soyons créatifs, et appelons cela « le Point de Vue Asymétrique ». Devrions-nous accepter cette asymétrie ? Je répondrai à cette question en dessinant une représentation de l’auto-détermination politique, et en illustrant le rôle complexe que cette notion devrait jouer dans la conversation sur la révolution et l’intervention humanitaire.

It is widely acknowledged that it is morally permissible to militarily interfere with the sovereignty of another state only in order to stop widespread or systematic violations of human rights, such as genocide, ethnic cleansing, crimes against humanity and war crimes. The textbook cases are the Rwandan Genocide, the atrocities committed by Idi Amin in Uganda or those perpetrated by West Pakistan during the Bangladesh War of Independence. At the same time, it is commonly agreed that a revolution to bring down a tyrannical regime would be permissible even if the human rights violations perpetrated by the regime fell short of those perpetrated in Rwanda or Uganda. This suggests that according to the received view, the conditions for the permissibility of humanitarian intervention do not coincide with the conditions for the permissibility of revolution. Let’s be creative and call this the “Asymmetry View.” Should we accept the Asymmetry View? I answer this question by outlining an account of political self-determination and by illustrating the complex role that this notion should play in discussing revolution and humanitarian intervention.

 Conférence (20 min)

Salle IV, 4h00